Le Gypaète barbu est le plus grand rapace de Corse et d’Europe ! Avec près de 2.80 m d’envergure, il est plus grand que l’Aigle royal (entre 2 et 2.30 m). En vol, on reconnaît le gypaète adulte à sa silhouette élancée, ses ailes étroites et sa queue en losange. Le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est l’une des 4 espèces de vautours présente en France. Si le Gypaète barbu est classé «presque menacé» (NT) sur la Liste Rouge mondiale de l’IUCN*, l’espèce passe vulnérable (VU) au niveau européen. En France, celle-ci classée «en danger» (EN) sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de France Métropolitaine. Enfin, en Corse elle est classée «en danger critique» (CR) sur la Liste Rouge Régionale IUCN. Le Gypaète barbu étant un rapace strictement charognard, situé en haut de la chaîne alimentaire, le déclin de cette espèce en Corse est en partie la conséquence d’une montagne où la vie disparaît progressivement. Cette population insulaire est menacée de disparition. Le nombre de couples reproducteurs est passé de 5 en 2019 à 3 en 2020. La population de Gypaètes barbus en Corse subit un déclin très important depuis 2009 (perte de 6 couples reproducteurs entre 2009 et 2014). Aujourd’hui, on estime le nombre d’individus entre 16 et 18. En Corse, on pensait autrefois que le gypaète était le mâle de l’aigle ; on lui prêtait force et agressivité !!
Le gypaète dit un jour à l’aigle : « s’avia u curaghju di cummare Aquilela, mi manghjaria a vacca è u vitellu » (si j’avais le courage de commère l’Aigle je mangerais la vache et son veau). L’aigle répondit : « s’avia a forza di cumpare Altore, mi manghjaria a banda cu u pastore » (si j’avais la force de compère Gypaète je mangerais le troupeau et le berger).
