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Le littoral : Un flot d’initiatives

Harmoniser l'équilibre

Le littoral tel qu’il est décrit et imaginé dans la Charte du PnrC  est identifié comme un secteur à très forts enjeux en termes de protection du patrimoine naturel. La juxtaposition, voire la superposition, des classements (ou projets de classement) sur ce secteur [site classé, réserve naturelle, inscription au patrimoine mondial (UNESCO), réserve de biosphère (MAB), acquisitions du conservatoire du littoral (Cdl), projet de parc national…] atteste de sa valeur qui, sans remettre en cause celle de l’ensemble du rivage corse, en fait une portion très particulière.

En raison de son caractère paysager, des labels qui le consacrent et sans doute aussi de son relatif enclavement, la mise en cohérence des différents plans de gestion, la concertation avec les acteurs et la maitrise de la fréquentation touristique constituent les enjeux principaux de cet espace.

Les façades maritimes, occidentale et orientale, du Parc naturel régional de Corse, bénéficient de tout un arsenal juridique assurant la protection et la préservation d’un vaste ensemble naturel. La valorisation durable des ressources locales, fil conducteur de la Charte, s’exprime ici par la volonté de préserver les milieux et les activités traditionnelles en maîtrisant la pression des activités émergeantes (fréquentation, aménagement...). La prise en compte croisée des dimensions sociales et environnementales permettra de limiter les effets négatifs des fluctuations saisonnières de population, sans remettre en cause la nécessaire vitalité économique du territoire.

Rechercher un développement plus durable des activités humaines

La compatibilité du développement des activités anthropiques avec l’objectif de préservation des espaces naturels remarquables du littoral suppose, au-delà de la gestion même des espaces les plus fragiles, une adaptation de l’économie du littoral et un encadrement des usages. Il s’agit à la fois de diversifier l’offre touristique par une plus grande ouverture au tourisme culturel, et de développer l’économie locale en revalorisant ses fonctions de production.

Réserve de Biosphère MAB Falasorma - Dui Sevi

Des efforts combinés

Les Réserves de Biosphère sont des sites désignés par les gouvernements nationaux et reconnus par l’UNESCO dans le cadre de son Programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) pour promouvoir un développement durable basé sur les efforts combinés des communautés locales et s’appuyant sur des connaissances locales et scientifiques.

Ces sites ont pour propos de concilier conservation de la diversité naturelle et culturelle et développement économique et social. Elles permettent de tester et développer des approches novatrices de développement durable du niveau local au niveau international.

« La Réserve de Biosphère Falasorma – Dui Sevi située sur la côte nord-occidentale de la Corse englobe les vallées du Fangu et du Portu, deux fleuves qui se jettent en Méditerranée. Allant d’une profondeur avoisinant les -1500 mètres dans le golfe de Portu jusqu’au plus hauts sommets de l’île avec la Punta Minuta et ses 2556 m, la Réserve de biosphère offre ainsi tous les étages marins et tous les étages de végétation représentatifs des écosystèmes insulaires ; tombants, grottes marines, plages, maquis, forêts, montagnes.

L’activité humaine reste assez discrète avec un peu plus de 3500 habitants répartis sur 12 communes (6 hab/km2). L’économie locale est axée sur la pêche, l’agriculture, l’artisanat, les produits du terroir et surtout le tourisme durant la période estivale.

La maîtrise de cette fréquentation touristique est l'un des enjeux majeurs du Syndicat mixte du Parc naturel régional de Corse (gestionnaire de la Réserve de biosphère) et de ses partenaires, avec la nécessité d’étaler la saison en diversifiant les produits touristiques, en gérant au mieux l’impact des visiteurs sur les milieux les plus fréquentés comme les sites emblématiques du littoral et les zones de baignade en rivière.

L’ensemble des acteurs du territoire visent ainsi à un projet global, entre mer et montagne, de gestion et de valorisation du patrimoine naturel et culturel, de mise en œuvre d’activités durables et de recherche scientifique partagée, en associant au maximum les habitants de la Réserve. »

Source : MAB France

Gestion des sites protégés des façades maritimes

Assurer collectivement une gestion exemplaire

Le site « Golfe de Porto, Calanche de Piana, Golfe de Girolata, réserve naturelle de Scandola » fait partie des 197 biens naturels inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité. Il est classé en vertu de trois critères :

  1. Des formations et traits naturels rares d’une beauté exceptionnelle.
  2. Un témoignage significatif de processus géologiques.
  3. Une zone abritant des communautés d’espèces animales et végétales, rares ou menacées.

En savoir plus

Objectifs de la Reserve Naturelle de Scandola

Construire et mettre en œuvre un système de gestion et gouvernance adapté.
Pérenniser et renforcer la gestion de l’aire marine protégée de Scandula en l’étendant.
Développer des programmes de conservation et de gestion sur les milieux et les espèces remarquable du territoire.
Faire de la réserve naturelle un modèle pour la concertation et l’expérimentation du développement durable des activités.
Assurer la reconnaissance de cette façade lieu de richesses écologiques exceptionnelles, au titre du réseau mondial des réserves de biosphère.
Poursuivre le développement de programmes de recherches et d’études scientifiques dans les domaines de l’écologie et de la biodiversité.
Mettre en place un nouveau mode de gestion et de gouvernance, avec partage d’informations, d’idées et de projets, permettant de prioriser et coordonner les initiatives à l’échelle du territoire.
Faire de la réserve de biosphère un site d’excellence pour l’éducation, la formation et la participation citoyenne, ainsi qu’en matière de maîtrise de la fréquentation.
Préserver et restaurer les zones humides (habitats et espèces) ainsi que leur espace de bon fonctionnement par le développement et la mise en œuvre d’une gestion opérationnelle s’appuyant sur la connaissance et la sensibilisation.
Intégrer la préservation des zones humides à la préoccupation de développement local de l’espace rural.
Anticiper les incidences liées aux changements globaux, comme par exemple la modification annoncée du trait de côte.
Conserver ou rétablir dans un état favorable à leur maintien à long terme, les habitats naturels et les populations des espèces de faune et de flore sauvages.
Éviter la détérioration des habitats naturels et les perturbations de nature à affecter de façon significative les espèces de faune et de flore sauvage qui ont justifié la désignation du site Natura 2000.